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La électrocoagulation est une méthode alternative pour la purification des eaux usées. Elle consiste en un processus de déstabilisation des contaminants de l’eau qu’ils soient en suspension, émulsionnés ou dissous, par l’action d’un courant électrique direct à basse tension et par l’action d’électrodes métalliques de sacrifice, généralement en aluminium/fer. Il s’agit d’un équipement compact qui fonctionne en continu, à l’aide d’un réacteur de conception spéciale où se trouvent les plaques ou électrodes métalliques pour produire l’électrocoagulation. Dans ce processus, une charge élevée de cations est générée, ce qui déstabilise les contaminants de l’eau usée, formant des hydroxydes complexes qui ont une capacité d’adsorption produisant des agrégats (flocons) avec les contaminants. D’autre part, par l’action du gaz formé, une turbulence est générée et les flocons produits sont poussés vers la surface.

Un autre phénomène bénéfique du processus d’électrocoagulation est l’oxydation chimique qui permet d’oxyder les métaux et les contaminants en espèces non toxiques et de dégrader la DCO/DBO de manière substantielle.

L’électrocoagulation permet l’élimination des contaminants (huiles et graisses, métaux lourds, colloïdes, molécules organiques, couleur, etc.) en suspension, dissous ou émulsionnés des eaux usées très diverses, provenant des industries galvanoplastique, alimentaire, du papier, du cuir, sidérurgique, textile, ainsi que des blanchisseries et des usines de production d’eau pour la consommation humaine, entre autres.

Après le processus d’électrocoagulation, un déchet sous forme aqueuse est obtenu, composé d’espèces chimiques de fer liées à l’arsenic. Ce résidu doit être traité, par le biais d’autres techniques conventionnelles, pour séparer la plus grande quantité d’eau possible et obtenir un sous-produit avec le plus petit volume possible et facile à gérer.

L’électrocoagulation est une opération simple qui nécessite des équipements relativement simples, car les flocs formés par électrocoagulation contiennent peu d’eau superficielle, sont résistants aux acides et sont plus stables, ce qui permet de les séparer plus facilement par filtration. D’autre part, il s’agit d’une technologie à faible coût nécessitant peu d’investissement en maintenance.

En plus d’être une technique pour le traitement des eaux usées, l’électrocoagulation s’avère également être un processus très intéressant à appliquer préalablement à une osmose inverse, car elle facilite le processus de désalinisation de l’eau à traiter.

Par Sergio Tuset

Ingénieur Chimiste

Fondateur de Condorchem Envitech. Spécialiste prestigieux en ingénierie appliquée à la gestion des eaux usées et au contrôle des émissions atmosphériques, auteur de divers brevets environnementaux et de nombreuses publications techniques.

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